Les objets connectés font de plus en plus partie de notre quotidien. La protection des données privées, longtemps reléguée au second rang des préoccupations, devient de plus en plus un sujet important lié à l’accès à internet.
Le cabinet américain IoT Analytics estime qu’il y avait 14,4 milliards d’objets connectés dans le monde en 2022. L’Ademe et l’Arcep ont pour leur part évalué à 244 millions le nombre de ces objets utilisés en France en janvier 2022. S’il ne s’agit que d’estimations, mais ces données fournissent un aperçu intéressant sur la quantité d’appareils que nous utilisons et qui se servent d’une connexion internet.
L’appellation « objets connectés » englobe une multitude d’objets, allant du smartphone au frigo et de la montre à la tablette, en passant par un assistant personnel pour la smart home ou un véhicule. Car oui, même votre voiture exploite vos données personnelles, comme l’indique un article d’ExpressVPN. Si les constructeurs enregistrent les données d’utilisation de leurs véhicules (localisation, utilisation des freins…) pour améliorer leurs performances, ils ont aussi accès à d’autres informations qui n’ont rien à voir avec la conduite (stations de radio écoutées, données biométriques, etc).
Une collecte de données de grande ampleur
Les appareils du type assistant personnel ont également accès à beaucoup d’informations sur votre vie privée. Siri, développé par Apple; Alexa, créée par Amazon; Cortana, imaginée par Microsoft; le Google Assistant… la liste de ces appareils ou applications est longue, mais leur fonction est similaire : simplifier notre quotidien en exécutant quelques taches que nous leur dictons. Une activité qui encombre parfois notre réseau wifi domestique, mais qui entraîne surtout une exportation massive de nos données.
Car chacune de nos requêtes est gardée en mémoire et analysée à des fins commerciales. Les concepteurs de ces appareils ont par ailleurs déjà été épinglés car les micros de leurs assistants continuaient d’enregistrer ce qu’ils captaient même lorsque leurs propriétaires ne souhaitaient pas les utiliser.
Ces assistants ont également accès à notre historique de navigation, notre liste de contacts, notre géolocalisation, nos photos… en bref, presque toute notre activité avec notre smartphone ou un autre objet connecté. Et des informations que nous ne voulons pas toujours communiquer avec le plus grand nombre, et encore moins voir vendues à des tiers dans un but commercial.
La nécessité d’être plus vigilant sur internet
Alors, comment faire face à cette situation ? Pour commencer, vous pouvez vous rendre dans les réglages des objets que vous utilisez pour y restreindre l’accès à vos données personnelles. Cette action est faisable aussi pour les réseaux sociaux sur lesquels vous avez un compte actif (Facebook, Instagram, X, TikTok…) et constitue une première étape importante.
Vous pouvez aussi limiter la géolocalisation de vos appareils et les éteindre lorsque vous n’en avez plus besoin, ou éteindre certaines fonctionnalités comme le Bluetooth. Et si la sécurité de vos données est un sujet qui vous tient particulièrement à cœur, il sera peut-être nécessaire de revoir votre utilisation de ces objets ainsi que la place qu’ils ont désormais dans votre quotidien.